Liens : Présentation et Téléchargement
Résumé :
L’étude de la mobilité domicile-travail fait l’objet de nombreuses recherches visant à décrire et analyser les caractéristiques des actifs et de leurs déplacements. En France, ces études se concentrent principalement sur les individus vivant dans les espaces fonctionnels construits autour des agglomérations, les aires urbaines. Cette thèse vise à fournir une lecture complémentaire de ces travaux en étudiant les personnes qui se déplacent entre aires urbaines : les actifs interurbains.À partir d’une approche quantitative à l’échelle de la France continentale, menée principalement grâce aux bases de données du recensement de la population, une qualification des actifs interurbains est proposée. Nos résultats montrent une diversité des profils d’actifs en matière de caractéristiques sociodémographiques, ainsi qu’une pluralité de types de liaisons réalisées entre les différents espaces des aires urbaines. Nos travaux mettent également en évidence l’importance de l’usage de la voiture, principal mode de transport utilisé par les actifs interurbains. Aussi, malgré leur poids relativement faible dans la population des aires urbaines grandes et moyennes en France, ces actifs qui se déplacent sur de grandes distances en voiture sont alors responsables d’un volume important d’émissions de CO2.Ce dernier résultat a conduit à quantifier des potentiels de report modal des déplacements des interurbains de la voiture vers le réseau ferroviaire afin de réduire le volume de ces émissions. Nos résultats démontrent l’existence de leviers permettant de réduire théoriquement ces émissions liées à l’usage de l’automobile. Le facteur spatial, à différentes échelles, joue un rôle important dans les différences entre potentiels. Enfin, nous avons également montré que ces mesures ont des conséquences sociales distinctes, en matière de coût, en fonction des professions et catégories socioprofessionnelles.
Biographie, parcours
Mes recherches portent sur l’impact de la géographie des activités et des services sur les pratiques de mobilité, avec pour enjeux l’étude des inégalités socio-spatiales et l’analyse des conséquences environnementales liées aux déplacements.
2012-2016 : Réalisation de ma thèse au LVMT, soutenue le 7 décembre 2016, en Géographie et Aménagement de l’espace, Urbanisme, intitulée “La mobilité pendulaire interurbaine en France face aux enjeux du changement climatique : caractérisation socioéconomique, analyse spatiale et potentiels de report modal”, sous la direction d’Anne Aguiléra et l’encadrement de Florent Le Néchet.
2017-2018 : Postdoctorat du Labex DynamiTe au sein de l’UMR Géographie-cités sur les « logiques et acteurs de la rétraction des services de soins hospitaliers en France ».
2019 : Postdoctorat sous la co-tutelle de l’Université Paris Nanterre (UMR LADYSS) et de l’Université Paris-Est Créteil (Lab’URBA) sur le volet géographique du projet d’étude des disparités économiques et sociales des patientes atteintes d’un cancer du sein.
Depuis octobre 2019, j’ai rejoint le LVMT en tant que chargé de recherche IFSTTAR, devenu Université Gustave Eiffel.