Timothée Mangeart soutient sa thèse intitulée : « Attention : véhicules en liberté ! Mise en libre-service de véhicules dans les rues d’Île-de-France et évolution des modes de production de la mobilité ».
Elle aura lieu le 17 octobre à 14h en salle B015-B019 du bâtiment Bienvenüe, 14-20 Boulevard Newton, 77420 Champs-sur-Marne. Pour celles ou ceux qui souhaitent la suivre à distance, voici les informations pour la visio : https://univ-eiffel.zoom.us/j/83026075711 ID de réunion : 830 2607 5711 – Mot de passe : A demander à Timothée
La thèse a été préparée au Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT) sous la direction de Virginie Boutueil et dans le cadre d’une convention industrielle de formation par la recherche (Cifre) avec le Gart, l’association des autorités organisatrices de la mobilité en France.
Composition du jury :
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Virginie BOUTUEIL, Maîtresse de conférences, École Nationale des Ponts et Chaussées – Directrice de thèse
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Jean DEBRIE, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Rapporteur
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Alexandre MAGNY, Directeur général, Gart – Invité
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Nathalie ORTAR, Directrice de recherche, École nationale des travaux publics de l’État – Rapportrice
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Antoine PICON, Professeur, École Nationale des Ponts et Chaussées – Examinateur
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Cyprien RICHER, Chargé de recherche, Cerema – Examinateur
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Patricia SAJOUS, Maîtresse de conférences, Université du Havre – Examinatrice
Résumé de la thèse :
Prenant acte des difficultés dans lesquelles le face-à-face entre automobilité et transports publics place les systèmes de mobilité en France, la thèse vise à ouvrir des pistes épistémologiques et analytiques originales pour penser d’autres futurs pour l’offre de mobilité. Pour cela, elle s’intéresse au libre-service – le partage de véhicules disponibles à la demande pour des usages successifs de courte durée – en mobilisant à la fois la sociologie des techniques (STS) et la méthode géopolitique. Le libre-service constitue en effet une composante importante des « mobilités partagées », une catégorie qui regroupe les (nouveaux) services de mobilité qui ne relèvent ni de l’automobilité, ni des transports publics et dont le développement est particulièrement lié à celui des technologies numériques.
La recherche se concentre sur l’Île-de-France. Elle est basée d’une part sur une cartographie exhaustive du développement du libre-service à l’échelle communale jusqu’en 2024, et d’autre part sur des entretiens auprès d’opérateurs et de collectivités (dirigeant·es, élu·es, agent·es) permettant une approche systématique de l’offre. L’analyse met en évidence la diversité des agencements sociotechniques sur lesquels reposent la mise en libre-service de véhicules ainsi que les différentes logiques d’acteurs desquelles résultent le développement du libre-service. Elle questionne en outre l’évolution du rôle de la puissance publique et l’émiettement des politiques publiques engendrés par les cadres réglementaires établis en réaction au développement du libre-service. La thèse fournit ainsi des éléments empiriques relatifs à la dualisation des politiques de mobilité en Île-de-France et à la gouvernance de la mobilité intelligente, et démontre l’importance de la maîtrise de l’espace de la rue autant pour le développement que pour la régulation de nouvelles offres de mobilité.