Nous avons le plaisir de vous informer que la soutenance d’Eliott DUCHARME aura lieu lundi 15 septembre 2025 à 13 h 30 à l’Université Gustave Eiffel, salle B015-19, Bâtiment Bienvenüe, 77420 Champs-sur-Marne
Thèse en Aménagement de l’espace et Urbanisme, intitulée: « Marcher et habiter dans une périphérie populaire de Mexico : les épreuves de la proximité et de la fragmentation. »
Cette thèse a été réalisée au sein du Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT), sous la direction de Jérôme Monnet (Université Gustave Eiffel) et Miguel Angel Aguilar Diaz (Universidad Autónoma Metropolitana – Iztapalapa).
Le jury sera composé de :
– Miguel Angel AGUILAR DIAZ, Professeur des Universités, Universidad Autónoma Metropolitana Iztapalapa (co-directeur de la thèse) – en visio.
– Guénola CAPRON, Professeure des Universités, Universidad Autónoma Metropolitana Azcapotzalco (rapporteure)
– Caroline GALLEZ, Directrice de recherche CNRS, Université Gustave Eiffel (examinatrice)
– Vincent GOUESET, Professeur des Universités, Université Rennes 2 (examinateur)
– Jérôme MONNET, Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel (directeur de la thèse)
– Rachel THOMAS, Directrice de recherche CNRS, École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble (rapporteure)
– Jean-François VALETTE, Maître de Conférences, Université Paris 8 (examinateur)
Résumé de la thèse :
Ce travail de thèse a un double objectif : le premier est de mieux comprendre les enjeux de la marche en ville à partir de son étude dans un milieu contraint, celui d’une périphérie populaire de la métropole de Mexico. Le second est de mieux comprendre les enjeux de la fragmentation urbaine et la manière dont les changements métropolitains influencent les relations de proximité dans des espaces populaires. Dans le premier cas, la marche est pensée comme un objet d’étude, dont je montre qu’il ne peut pas être appréhendé hors du contexte social et spatial de son observation. Dans le second cas, la marche est pensée comme un dispositif d’observation des relations des personnes aux espaces urbains ; la proximité et la fragmentation sont ainsi abordées par le prisme de l’expérience sensible.
L’enquête de terrain repose sur un travail ethnographique de trois années, qui a notamment mobilisé des méthodologies centrées sur l’expérience des espaces urbains telles que les cartes mentales et l’accompagnement de trajets piétons des habitants.
Les résultats de cette thèse permettent de repenser la marche en ville, par-delà le contexte spécifique d’une périphérie populaire dans une métropole du Sud Global. L’attention portée aux écueils rencontrés dans cette pratique quotidienne et aux stratégies de contournement mises en place par les personnes, s’avère riche d’enseignements. Elle permet de mettre en avant d’une part l’agentivité de ces dernières dans leurs rapports à la ville, d’autre part la présence d’importantes inégalités dans la pratique en apparence triviale des déplacements piétons quotidiens.