L’idée de la maquette est née d’un constat : les moyens de représenter l’espace urbain n’ont jamais été aussi nombreux…..

Les système d’information géographique sont largement répandus, y compris auprès du grand public, à travers des applications sur internet proposant des cartographies (Google Maps par exemple) et des photos (Google Street View). Le monde de la conception assistée par ordinateur (CAO) s’est rapproché de celui des architectes pour proposer des modèles 3D de bâtiments (BIM – building information model), et bientôt de villes (CIM – city information model), donnant la possibilité de créer des rendus photo-réalistes. Enfin, les smartphones permettent de collecter de l’information en temps réel à travers des cartographies dynamiques et interactives, comme par exemple les niveaux sonores, donnant naissance à des cartes collaboratives.

… mais de manière paradoxale, ces outils ne proposent pas de réel changement de paradigme dans les représentations des phénomènes urbains.

Dans ces outils et représentations, la ville reste principalement un ensemble de bâtiments. On y trouve peu ou pas d’habitants, de visiteurs, de flux, d’activités : la ville est appréhendée à travers son plan, c’est-à-dire l’emplacement de la voirie et des bâtiments, lesquels bâtiments sont souvent réduits à leur emprise au sol. Quelques caractéristiques peuvent être plaquées sur les bâtiments ou sur les rues, à la manière d’une carte thématique. Rares sont les outils qui donnent une vision dynamique de la ville, une ville en mouvement, peuplée, même si des initiatives tendent dans ce sens dans le domaine des transports (www.livemap24.com par exemple).

La maquette urbaine interactive propose une représentations de l’espace urbain qui dépasse ces limites.

Le projet de maquette adopte plusieurs partis pris : introduction d’une certaine matérialité de la ville dans sa représentation, prise en compte des habitants, des flux, des fonctions, des ambiances, des pulsations urbaines, et possibilité d’interagir avec ces représentations.