COLLECTIF PENSER L’URBAIN PAR L’IMAGE LABEX FUTURS URBAINS
L’enregistrement de la quatrième et dernière séance du cycle de rencontres en ligne «Produire, agencer, activer des archives » est désormais disponible sur la page du collectif Penser l’urbain par l’image ici, où vous trouverez également les enregistrements de l’ensemble de rencontres du cycle.
Pour rappel, ci-dessous le descriptif du cycle et de cette séance tenue le 3 novembre 2021 intitulée « Exhiber les archives », avec Asunción Molinos Gordo (artiste visuelle) et Clara Beaudoux (réalisatrice documentaire transmedia), modérée par Anahi Alviso-Marino et Anne Jarrigeon (collectif Penser l’urbain par l’image).
Produire, agencer, activer des archives
Images contre images
Sources actives, promesse d’un usage projeté ou du moins potentiel, mais également matériaux variés susceptibles d’acquérir une certaine autonomie, les archives sont associées à des gestes multiples : concrets, symboliques, esthétiques, fictifs… Observer ces gestes, qui à la fois cadrent et se laissent déborder, dans les démarches interdisciplinaires à la croisée de l’art et de la recherche en sciences sociales, invite à reprendre une réflexion pourtant ancienne sur la performativité propre des archives visuelles, en particulier photo et/ou vidéo-graphiques.
Ce cycle de rencontres en ligne vise à questionner l’archive en tant qu’exploration méthodologique, pratique créative et acte socio-politique rendant possibles des contre-regards à partir d’objets, de récits, d’actions et de sites d’observation le plus souvent saisis autrement que par la production d’images. Il propose de mettre en dialogue des travaux qui s’emparent à leur manière des archives pour en interroger le rôle de manière réflexive et critique. Abordées par les modalités de leur fabrique individuelle ou collective et de leur (ré)activation, les démarches présentées donnent corps à la manière dont le « mal d’archive » (Derrida, 1995) va bien au-delà de « la prétention d’étudier des documents » (Azoulay, 2011) [1]. Elles permettent d’interroger les façons de produire, ordonner et représenter ce que nos pratiques désignent plus ou moins explicitement comme des archives. La variété des approches, ici majoritairement ancrées dans la recherche-création, conduit à reconsidérer l’écosystème hétérogène des archives et sa portée documentaire hégémonique ou alternative.